Les auteurs, directeurs depuis 1980, du jardin botanique de Vauville dans le nord du Cotentin, célèbre notamment pour sa palmeraie et son jardin exotique, maîtrisent à l'évidence la science du jardinage. Ces mémoires, écrits à quatre mains en hommage aux jardiniers, fleuristes et pépiniéristes du XIXe siècle, se lisent donc avec une attention particulière. Dès le Second Empire, le développement des villes entraîne, comme à Paris, l'apparition de promenades arborées et de jardins, ainsi que l'ouverture de boutiques de fleurs et de marchands de légumes approvisionnés par des maraîchers. De plus, la vogue des maisons de campagne, qui a débuté au siècle précédent, provoque la multiplication des jardins d'agréments et des potagers qui demandent une main-d'oeuvre nombreuse. Pour répondre aux besoins d'une clientèle toujours plus exigeante, de nouvelles entreprises magasins d'outillage, pépinières, vente par correspondance de graines et de matériel voient le jour.