Louis XVI, ou la vocation de l'échec

Ce souverain, bourgeois avant la lettre, n'a jamais eu l'envergure d'un grand politique. Son respect de la tradition le crispe dans l'immobilisme. Même si on peut se demander qui aurait pu faire face à une situation aussi explosive.

A la mort de son grand-père, au mois de mai 1774, Louis XVI écrit : « Je suis roi : ce seul mot renferme bien des obligations, mais je n'ai que vingt ans. Je ne pense pas avoir acquis toutes les connaissances nécessaires. » Le jeune souverain est alors parfaitement conscient de son inaptitude à l'exercice du pouvoir. Il sait que ses maîtres ne l'ont pas préparé à régner : ils se sont contentés de lui imposer une morale rigoureuse, de l'initier à l'histoire, au droit, à la géographie, aux mathématiques, à la physique et à d'autres sciences. Ces hommes, au demeurant assez bornés, lui ont imposé l'image d'une monarchie paternelle sans lui faire connaître ni comprendre les réalités de son temps. Faute capitale, s'ils ont donné conscience au prince de la grandeur de sa fonction, ils l'ont persuadé de son incapacité à la remplir. Quant à Louis XV, il n'avait guère songé à initier son petit-fils aux affaires de l'Etat dont il ne l'entretenait jamais.

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