LOUIS PASTEUR, le bienfaiteur du vivant
Panacée. Une vie entière au service de l'humanité : ses découvertes améliorent la médecine, l'agriculture, la viticulture... Les instituts qui portent son nom sont aujourd'hui implantés dans le monde entier, et nombre de Prix Nobel s'inspirent de ses travaux.
« Lave-toi correctement les mains. Pasteur a dit que c'est obligatoire pour lutter contre les microbes. » Cette antienne de ma grand-mère, je l'ai entendue toute mon enfance. Et, comme Pasteur, dont on me rabâche les vertus, est pour toute la famille un héros, le découvreur du vaccin contre la rage, le sauveur du jeune Joseph Meister, etc., il n'est pas question d'aller à l'encontre de ses prescriptions. Je me savonne donc vigoureusement les mains, sans état d'âme, pour exterminer ces satanés microbes invisibles. C'est d'autant plus facile de lui obéir qu'il semble fort sympathique, ce bon vieux monsieur à la barbe blanche, penché sur un enfant, dans le livre d'histoire de mon frère aîné. Incroyablement plus enthousiasmant que Bayard, le Chevalier sans peur et sans reproche (1515, Marignan) ou la jeune bergère de Lorraine qui entend des voix. Pasteur, lui, au contraire des autres, si j'en crois les grands, ne relève d'aucune légende dorée. C'est un vrai savant, en chair et en os.