L'irrésistible ascension du Rochelais Aimé-Benjamin Fleuriau

Issu d'une famille de commerçants protestants, ce jeune homme de vingt ans part chercher fortune à Saint-Domingue en 1729. Vingt-sept ans plus tard, enrichi par le négoce du sucre, le voilà tout proche d'être anobli. Une aubaine pour ses héritiers.

Chez les Fleuriau, on est commerçant de génération en génération depuis la première apparition notable de la famille dans la haute bourgeoisie marchande de Châtellerault au XVe siècle. Convertie aux idées nouvelles de la Réforme, elle fournit par la suite de nombreux députés protestants et vient grossir, à l'époque de la révocation de l'édit de Nantes, le dynamique milieu du négoce huguenot de La Rochelle, ville phare et refuge de nombreux religionnaires. Le premier de ses membres à s'y établir est François, fils aîné, « marchand raffineur », bientôt suivi en 1687 par son cadet, Jean, « apprenti-horloger », pendant qu'un troisième frère, Paul, lui aussi marchand, part pour Saint-Domingue. La maison mère de La Rochelle est doublée d'un comptoir colonial tenu par un parent. C'est là le schéma classique du très actif milieu du commerce colonial qui commence alors à se développer dans la capitale huguenote.

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