
SUMO EN SON BERCEAU
La victoire en janvier 2017 de Kisenosato Yutaka lors d'un grand tournoi de sumo lui permet d'être promu au rang de yokozuna et d'accéder ainsi au cercle très fermé des grands maîtres. Pour la première fois depuis près de vingt ans, c'est un sumotori né au Japon qui a remporté le titre. En effet, jusqu'à présent, ce sont des lutteurs d'origine étrangère, venus de Polynésie ou du Brésil, qui se sont distingués dans cette discipline née dans le pays du Soleil-Levant. Les quatre derniers grands maîtres en activité de ce véritable sport national japonais sont originaires de Mongolie.
Ces combats se confondent avec l'histoire du Japon et trouvent leur origine dans les rituels du shintoïsme. La plus ancienne mention écrite du sumo dans le Kojiki (« Récit des anciens temps ») date de 712. Kisenosato Yutaka peut désormais porter fièrement une daurade japonaise, considérée comme le roi des poissons, et revêtir son imposante ceinture.