L'incivisme des Romains
Les chanteurs chassent les philosophes ! Vive les courses de chars, fini les cours d'éloquence ! Plus aucun respect pour l'armée ! On dégrade les bâtiments, on fraude l'État... Le citoyen n'est plus ce qu'il était.
Rome cesse d'être la capitale de l'empire à la fin du IIIe siècle. Les empereurs deviennent exclusivement des militaires que les nécessités de la guerre maintiennent sur le Danube, le Rhin, voire l'Euphrate. La dyarchie (qui partage le pouvoir entre deux empereurs) puis la tétrarchie (deux empereurs secondés par deux césars), inaugurées par Dioclétien en 284 et 285, demandent plusieurs capitales, Milan et Antioche étant les plus récurrentes. Les usurpateurs habituent, eux aussi, les provinciaux à ne plus voir Rome comme l'unique capitale ; Londres ou Palmyre ont été les centres actifs de régimes sécessionnistes. Constantin (306-337) introduit, en 330, une rupture de plus quand il fait de Byzance sa nouvelle capitale, baptisée Constantinople : Rome a bel et bien perdu sa légitimité politique. Ce n'est plus qu'un musée qu'on visite, ainsi que le fait Constance II en 357.