L'imposture des mythes fondateurs

A la Révolution, le mot gaulois est une injure ou un titre de gloire, selon qu'on est de la noblesse ou du tiers état. Puis, au XIXe siècle, Vercingétorix rejoint le panthéon des héros nationaux. Retour sur l'éternelle question des origines.

Non sans discussions, les historiens sont en train de redécouvrir la part de l'imaginaire qui entre dans l'écriture de l'Histoire. Ils viennent de se persuader, d'une manière définitive, que la démarche scientiste fin XIXe, début du XXe siècle reposait sur un rêve inaccessible : dépouiller l'écriture de l'Histoire de toute trace de subjectivité. En un mot, l'historien, celui qui écrit, ne peut jamais totalement s'effacer devant son objet. Non seulement son écriture, mais aussi une bonne partie de ses interrogations conservent des traces de son identité, de sa personnalité. Cela est vrai, mais il est une autre trace qui ne peut totalement être abolie, celle de l'époque dans laquelle il vit, qui lui fait privilégier certains types d'interrogations plutôt que d'autres.

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