L'hyper-Ibérique
Professeur émérite à l'université du Mirail, lauréat du Grand prix d'histoire de l'Académie française, il est l'un des meilleurs spécialistes de l'Espagne. Quatre années de travail ont été nécessaires pour achever cette fresque madrilène courant du Moyen Âge à nos jours.
Son arrière-grand-père avait une entreprise de distillerie florissante, mais son grand-père, plus intéressé par la musique que par les affaires, dilapida le capital en fonds russes et investissements hasardeux. Sa grand-mère, devenue veuve, prit son bâton de pèlerin et se lança dans la représentation de vins et spiritueux. Bartolomé la suivit dans ses tournées, deux doigts trempés dans le muscat, les autres agrippés à son extraordinaire bibliothèque, où se logeait aussi bien Jules Verne que James Fenimore Cooper. Aîné de trois garçons, élève dans une école religieuse, l'enfant grandit à Nîmes, place des Carmes, au troisième étage d'une maison devenue aujourd'hui le siège de l'université. Son père, originaire de Majorque, lui lègue l'amour de l'Espagne et sa passion de la tauromachie. C'est un homme de caractère, représentant en espadrilles, qui parcourt la France en train et envoie des cartes postales à ses enfants. Il parle français, espagnol, catalan.