Leur rôle dans la Résistance
Pourchassés, arrêtés sous le régime de Vichy, nombre d'entre eux ne s'avouent pas vaincus. Ils s'organisent en mouvements, rejoignent les maquis et créent même, dans les camps, des loges clandestines.
Tout commence par la loi du 13 août 1940, portant interdiction des « sociétés secrètes ». Personne ne s'y trompe : derrière ces deux mots, c'est la franc-maçonnerie qui est visée. Et elle seule. Dans la foulée, les fonctionnaires se voient dans l'obligation de souscrire une déclaration sur l'honneur de ne jamais avoir appartenu à une association secrète, ou d'avoir rompu toute attache avec elle. Suit le 19 août un décret constatant la « nullité » du Grand Orient de France et de la Grande Loge de France. Ce n'est qu'au début de 1941 que sont, cette fois, visées la Grande Loge nationale indépendante, la Fédération française du Droit humain, la Société théosophique... obédiences qui avaient été oubliées en 1940 !