L'Etat nationalise l'Eglise

Aux mesures radicales prises par la Constituante, le Premier consul Bonaparte choisit le Concordat, sorte de pacte de non-agression. La première séparation ne dure que six ans.

Tout commence par une trahison. Le 2 novembre 1789, Mgr de Talleyrand-Périgord, évéque d'Autun, monte à  la tribune. Le débat porte sur le déficit des finances royales qui s'élève à  deux milliards de livres, cause de la réunion des états généraux. Ayant été agent général du clergé, Talleyrand évalue la fortune de l'Eglise à  deux milliards. Nationalisons les biens du clergé, dit-il, et le déficit est comblé. On n'en espérait pas tant d'un évéque. C'est la première trahison de Talleyrand. C'est aussi le début d'un enchaînement... infernal, serait-on tenté de dire. Nationaliser, en effet, ne peut se faire sans indemniser. La nation prend donc à  sa charge les frais du culte et assure logiquement un traitement aux desservants.

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