Les toubibs font merveille
Hôpitaux, maternités, léproseries, instituts Pasteur ne se comptent plus. À l'aube de l'indépendance, les endémies tropicales, sauf le paludisme, sont maîtrisées grâce aux médecins de brousse, tel Albert Schweitzer.
Le premier hôpital colonial aurait ouvert ses portes à Québec en 1639, avec trois religieuses de Dieppe. À la veille de 1789, à peine quatre-vingts médecins français sont installés aux colonies, dont la moitié exerce auprès des élites des riches villes caribéennes. L'acte de naissance officiel de la médecine coloniale remonte en fait au XIXe siècle alors que reprend l'expansion européenne, menant à un grand partage du monde qu'entérine le découpage du continent africain à l'issue de la conférence de Berlin en 1885. Surtout, c'est le siècle de l'avènement de la médecine moderne, médecine de laboratoire qui prétend à l'universalité et se trouve auréolée d'une révolution scientifique à la française : le pastorisme.