Les réfugiés politiques, une aubaine pour la Russie
A l'heure où, après Sangatte, les ports français subissent un afflux d'étrangers Historia se penche sur un autre exil de masse, celui des Français fuyant la Révolution, et passés au service de la grande Catherine. C'est à eux que la Russie doit la construction ou l'essor de ses grands ports du sud.
En 1790, Armand Emmanuel du Plessis, duc de Fronsac, âgé de vingt-quatre ans, il héritera l'année suivante du titre de duc de Richelieu à la mort de son père se trouve à Vienne en compagnie d'autres aristocrates français de sa génération, parmi lesquels le comte de Langeron et le prince de Ligne. Un soir d'automne, alors que les trois jeunes gens sont en train de dîner, un messager arrive, porteur de nouvelles annonçant la victoire très proche des Russes à Ismaïl l'actuelle Izmaïl. Il annonce que le siège de cette dernière forteresse tenue par les Turcs dans le delta du Danube vient de commencer. En apprenant cette nouvelle, les convives se lèvent. Ils se prennent par la main et se jurent d'étre présents à la grande bataille qui se prépare sous les murs d'Ismaïl.