Les Pères de l'Eglise mettent de l'ordre
Le christianisme naissant est loin d'être structuré. Pire, il est en butte à des adversaires qui menacent son identité. Des hommes au caractère bien trempé vont donc jeter les bases de la nouvelle religion.
En butte à l'hostilité des juifs et des païens de loin majoritaires dans les premiers siècles, le christianisme n'est pas une religion établie à la fin du Ier siècle : il n'a pas encore de clergé véritablement structuré, ni de symbole de foi détaillé ; les chrétiens apprennent à interpréter à leur manière et non à la manière des juifs ce que nous appelons l'Ancien Testament, et ils ne disposent pas encore de livres saints particuliers ; ils n'ont pas d'éthique ou de pensée politique spécifique. En somme, tout est à construire.
C'est ce à quoi vont s'efforcer les premiers Pères de l'Eglise. Seul un maigre échantillon de leurs écrits nous est parvenu : il s'agit de ceux que les générations postérieures ont jugé bon de recopier.