En janvier 1995, l'ambassadrice des États-Unis à Paris est convoquée par le ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua. En cause : les agissements de la CIA à Paris qui, à l'approche des négociations du GATT (traité qui définit les règles du commerce international), s'efforce de connaître les intentions françaises. Une recrue féminine de la CIA a même engagé une « relation privilégiée » avec un haut fonctionnaire français. Seul hic : ce dernier est lui-même manipulé par la DST, pour transmettre de fausses informations aux Américains. Grâce à lui, le contre-espionnage français a pu constituer un épais dossier sur les manoeuvres des services de renseignement américains. Le petit jeu a assez duré, et le ministre signifie l'expulsion de toute la fine équipe yankee.