Un ciel exécrable, une négligence, à  peine le temps de dire plouf et, quelques minutes plus tard, les mâts sont engloutis, le bateau a coulé. Les voyageurs sortent de leur sommeil pour entrer dans la mort. Autant étre prévenu : le livre du poète , inspiré par les récits des rescapés, est une invitation aux voyages qui finissent mal. De l’écriture rapide et du propos ténu, on retiendra que les navires n’ont eu de cesse de vomir de leurs entrailles des milliers de noyés, inlassablement sacrifiés à  la mer. Agnès Walch