Les chevaliers preux et félons
Lorsqu'au début du XVIe siècle tombent sous les coups des armes à feu les derniers chevaliers « sans peur et sans reproche », comme Bayard, La Trémoille ou le maréchal de La Palice, les contemporains prennent conscience qu'une page vient de se tourner. Les chevaliers errants, jadis si populaires, se voient même tournés en dérision et réduits, tel Don Quichotte, à combattre les moulins à vent. Ils seront plus tard assimilés à de grosses brutes incontrôlables, avides de meurtres et de pillages. Aucun groupe social au monde n'a fait l'objet d'une telle mythification et, ensuite, d'une telle démythification. Curieusement d'ailleurs, l'image idéale de la chevalerie et sa légende noire ont toujours coexisté.