Les chevaliers en première ligne

Combien sont-ils à faire le serment de délivrer Jérusalem et le Saint-Sépulcre : 4 000, 7 000, 15 000 ? Et quelles sont leurs motivations : le salut de leur âme ou les rêves de gloire ? Toujours est-il que certains n'hésitent pas à vendre leurs biens pour participer à cette expédition.

Pour son appel de Clermont, le pape construit son discours autour de deux thèmes qu'il sait capables de mobiliser la ferveur des chevaliers d'Occident. D'une part, Urbain II les exhorte à venir en aide aux chrétiens d'Orient, qu'il décrit comme victimes des violences des musulmans. D'autre part, il les enjoint de libérer Jérusalem et le Saint-Sépulcre aux mains des mêmes musulmans. Le pape, issu d'une famille de chevaliers, connaît bien la mentalité de ces hommes. Il sait qu'en évoquant Jérusalem, il peut les toucher. En effet, la ville du Christ est la destination privilégiée des pèlerins en quête de rémission de leurs péchés. Depuis le Xe siècle, cette forme de dévotion connaît un succès croissant en Occident. Le comte d'Anjou, Foulques Nerra 972-1040, effectua trois fois le pèlerinage en 1002-1003, 1008 et 1039 en expiation de ses crimes.

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