Les cathares, clandestins... malgré eux
Ces "pasteurs de l'ombre" du XIe siècle, accusés de pratiques démoniaques opérées dans le plus grand secret, sont en réalité les représentants d'une Eglise organisée délivrant un culte public. C'est seulement sous la contrainte qu'ils ont dà» se cacher. Récit.
La réputation de mystère des hérétiques vient de loin : des plus anciennes dénonciations religieuses qui les condamnèrent. Au Moyen Age, douze chanoines d'Orléans, probables précathares, sont les premiers connus à avoir été livrés au feu en 1022. Ils sont présentés par les chroniqueurs d'Eglise de leur temps comme de secrets serviteurs des ténèbres : " Ils adoraient le diable, qui leur apparaissait d'abord comme un nègre puis comme un ange de lumière... Lui obéissant, ils reniaient en cachette totalement le Christ et se livraient en secret à des abominations et des crimes qu'il serait honteux méme de relater... ", rapporte Adémar de Chabannes.