Les bourgeoises s'emparent des abbayes

Les postes clés étaient jusque-là  réservés aux aristocrates. Une nouvelle génération de femmes, issues d'un milieu de magistrats, intervient dans la vie de l'Eglise. Pour y remettre... de l'ordre.

Pendant l'hiver 1602, le salon le plus couru de Paris est celui de Barbe Acarie, épouse d'un conseiller au Parlement, faubourg Saint-Antoine. Ce n'est pas un salon mondain, quoique fréquenté par tout ce qui porte un nom à  la Cour comme à  la ville, mais un salon de spiritualité où l'on ne s'entretient que de la grâce et des moyens de parvenir à  la perfection. La maîtresse de maison est jeune et jolie. On l'appelle d'ailleurs " la belle Acarie ". Elle a une forte culture religieuse qui éblouit les théologiens de haut niveau fréquentant chez elle. Mais ce qui fait sa singularité, et son succès, c'est sa propension au mysticisme. A tout moment, elle est prise d'extases intempestives qu'elle s'efforce d'éloigner en marchant ou en jouant de l'épinette, mais le ravissement étant le plus fort, elle s'y abandonne.

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