Le Vert Galant en verve
Intelligent, pacificateur quoique grand guerrier, chantre de la poule-au-pot pour tous, ce galant Bourbon change plusieurs fois de religion au gré des nécessités. Il se pose en défenseur de la liberté de conscience et de culte en mettant fin, par l'édit de Nantes, aux guerres de Religions. Il épouse en 1600 Marie de Médicis, sa « banquière de Florence » qui lui donne un dauphin, futur Louis XIII. La dernière tentative d'unification européenne du roi au panache blanc, conjuguée à sa passion pour Charlotte de Montmorency, jeunesse de 15 ans alors qu'il en a 56, manque de mettre l'Europe à feu et à sang. Le 14 mai 1610, le fanatique Ravaillac met fin à la dernière folie du Vert Galant. À l'instar de la personnalité du roi, la pièce mêle tragique et comique. Daniel Colas réalise là un beau travail sur le personnage historique autant que sur l'homme et respecte le sérieux et la truculence du personnage, à quoi se plie un Jean-François Balmer au plus haut de sa forme.