Le Tombeau d'Aurélien,

Claude Imbert a imaginé un échange épistolaire entre Aurélien, haut fonctionnaire du IVe siècle, et Antoine, son homologue du XXe siècle. Savoureux.

Mettez-vous dans la peau d'Aurélien, un haut fonctionnaire du IVe siècle finissant, du style « Vieux Romain qui s'est toujours fait une certaine idée de l'Empire ». Il voit la déliquescence gagner les structures millénaires de la société, la fatigue assoupir les cadres et le peuple tandis que s'implantent, sans rencontrer grande résistance, des hordes venues du nord et de l'est, parce qu'il fait meilleur vivre dans l'Empire. Fidèle aux dieux de Rome, auxquels il croit sans y croire tout en y croyant, parce qu'enfin, ils étaient les garants de la cité, de sa puissance, de ses vertus ancestrales, il les voit évincés par ce Christus venu du lointain Orient. Cela devait arriver : « Le divin, chez nous, était partout, mais, au fond, nulle part. Les chrétiens l'ont fait homme. Ils l'ont rapproché, apprivoisé... La religion de Jésus ouvre, quoi qu'elle en ait, la première et décisive brèche dans l'ordre divin.

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