Le sort de la France se noue à Bordeaux
Entre le 14 et le 22 juin, les plus hauts personnages de la République, repliés en Aquitaine, se divisent entre partisans de la capitulation, emmenés par Paul Reynaud, et ceux conduits par le général Weygand et le maréchal Pétain favorables à un armistice. La nuance est bien maigre, mais essentielle.
La bataille de France est perdue. Dès le 13 juin, en Touraine, l'armistice est déjà l'objectif du général Weygand, commandant en chef des armées françaises et du maréchal Pétain, vice-président du Conseil. Y rallier le président du Conseil Paul Reynaud, les plus hautes autorités de la République et les ministres, sera l'enjeu de la tragi-comédie de Bordeaux du 14 au 22 juin 1940.
14 juin
La voiture de Paul Reynaud quitte Tours et arrive sans problème à Bordeaux dans la journée. Escortée de motocyclistes de l'armée, elle n'a pas subi les encombrements de l'exode. Paul Reynaud a méme été applaudi par des Français arrétés à un passage à niveau fermé qui, le reconnaissant, lui ont crié : " Vive la France. Tenez bon ! Courage ! "