Le roi, invité de marque de la cathédrale

Investi d'un pouvoir de droit divin, le souverain transforme la maison de Dieu en vitrine de son action politique. Il y est sacré et y prie publiquement pour son peuple et ses enfants. C'est aussi dans cet édifice, qu'il reçoit après sa mort les derniers honneurs.

Novembre 1970, les grands de ce monde rendent hommage au général de Gaulle, à  Notre-Dame. L'archevéque de Paris, les chanoines et les chapelains de la cathédrale attendent devant le portail central, sur le seuil de l'église, l'arrivée du président de la République. Et ce n'est qu'après avoir accueilli et salué le chef de l'Etat que le clergé de Notre-Dame entre dans l'édifice en procession solennelle. En la circonstance, le protocole de la République suit un usage qui remonte au Moyen Age. Un usage dont - qui plus est - la signification est proprement inversée, cette marque de respect n'étant à  l'origine rien d'autre qu'une marque de défiance. Car jadis le roi n'était pas chez lui dans la cathédrale. Il était dans la maison de Dieu, dans l'église de l'évéque, dans celle du peuple chrétien. Le monarque pourtant n'était pas un chrétien comme les autres.

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