LE PREMIER TRAITÉ DE PAIX DE L'HISTOIRE
Dix ans environ après la fin des hostilités entre Égyptiens et Hittites, les belligérants décident d'enterrer la hache de guerre. Une initiative diplomatique à mettre au crédit des ex-ennemis de Ramsès II.
Après l'épisode de Qadesh, Ramsès II mène plusieurs batailles victorieuses en Asie, sans doute requises par la perte de l'Amourrou : les parois du Ramesseum retracent notamment, en l'an 8, le siège éclair de Dapour, citadelle non localisée avec certitude mais située dans le pays d'Amourrou, et la prise de 18 villes « que Sa Majesté a pillées ».
Si l'on en croit les sources, les hostilités entre Égyptiens et Hittites cessent en l'an 10, alors que vient de s'éteindre Mouwattali. La succession se révèle compliquée : elle échoit d'abord à son fils Moursili III, dont le pouvoir est spolié par son oncle Hattousili III, celui-là même qui décide de pactiser avec Ramsès II en l'an 21. Fait exceptionnel, le texte est conservé à la fois par des archives égyptiennes, sur les reliefs des temples de Karnak et du Ramesseum, et hittites, dans les documents en akkadien de Hattousa (Bogazköy), capitale de l'Empire hittite.