Le point de vue de Jean Tulard, membre de l'Institut
Sa vénalité stupéfie ses contemporains, pourtant blasés dans ce domaine
Tout commence par un coup de foudre. Talleyrand, arrivé aux affaires après le début de la campagne d'Italie, n'a jamais vu le vainqueur d'Arcole et de Rivoli. Après la signature de la paix de Campoformio, en 1797, il donne une féte en son honneur. Ouvrons ses Mémoires : " Bonaparte me parut avoir une figure charmante. Vingt batailles gagnées vont si bien à la jeunesse, à un beau regard, à de la pâleur, à une sorte d'épuisement. Nous entrâmes dans mon cabinet. Cette première conversation fut, de sa part, toute de confiance. "