Le musée des Arts forains
Derrière les hautes façades des Pavillons de Bercy, à Paris, se cache un autre monde, un autre temps, féérique et merveilleux.
C'est un village clos dans la ville ouverte, entre rue des Pirogues, rue Lheureux et avenue des Terroirs-de-France. C'est dans ces anciens chais de meulière et de brique, construits sur des plans de Viollet-le-Duc et armés de charpentes métalliques conçues par un élève d'Eiffel, que le musée des Arts forains a planté son « chapiteau ».
Dès l'entrée, un cheval de bois magnifiquement sculpté rappelle combien, au XIXe siècle, la plus noble conquête de l'homme, symbole de vitesse et d'évasion, régnait sur le bestiaire des manèges. Gustave Bayol, à Angers, leur a consacré son talent de sculpteur - quelques-uns ornent encore les cimaises du musée - mais son chef-d'oeuvre de maîtrise est particulièrement insolite : un char gondole tiré par un cheval bondissant, qui était, avant de devenir un sujet de manège, un lit à baldaquin pour sa fille !