Mettre sa main au feu

Au Moyen Âge, une des manières de rendre la justice consistait à mettre l’accusé à l’épreuve. Celle-xci était destinée à faire apparaître l’innocence ou la culpabilité de la personne incriminée, sous l’oeil bienveillant de Dieu. Il existait des épreuves plus ou moins redoutables : les duels et les tournois permettaient, par exemple, de prouver lequel des combattants avait le droit pour lui. Mais cela n’avait rien à voir avec l’épreuve du feu. Cette épreuve du feu consistait, pour l’accusé, à saisir avec la main droite une barre de fer rougie au feu et à la porter pendant une dizaine de pas, ou de placer la main dans un gantelet de fer également rougie au feu ; dans les deux cas, la main innocente, selon la croyance de l’époque, devait être guérie en trois jours. Il y fallait une bonne dose de courage... sinon d’inconscience. De là nous est venue l’expression mettre sa main au feu qui signifie : soutenir une idée, une opinion par tous les moyens, affirmer énergiquement la réalité d’une chose et montrer la force de sa conviction.

Tiré du livre Petit dictionnaire des expressions nées de l’Histoire, de Gilles Henry © Éditions Tallandier.

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