Être au septième ciel

Une pensée hindoue s’interroge (et nous interroge) : « À quoi bon monter au ciel, puisqu’il faudra ensuite revenir sur terre ». Certes, mais c’est oublier combien le ciel fut primordial chez nos ancêtres : les expressions comportant le mot ciel sont nombreuses en astronomie, en météorologie, en chimie. Les astronomes de l’Antiquité voulaient expliquer les mouvements apparents des astres en imaginant diverses sphères transparentes et concentriques à la Terre : ils « voyaient » sept voûtes de cristal successives, chacune étant un ciel et l’ensemble formant le firmament. On mesurait l’intensité du plaisir par rapport à ces « ciels », les troisième et septième étant, pour des raisons symboliques, particulièrement appréciés : saint Paul fut en extase jusqu’au troisième ciel ; quant à nous, plus modestement mais non moins sûrement, lorsque nous sommes au septième ciel, c’est que nous éprouvons un intense bonheur, un grand ravissement des sens.

Tiré du livre Petit dictionnaire des expressions nées de l’Histoire, de Gilles Henry © Éditions Tallandier.

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