Le Mosaïste de Constantinople
L'iconoclasme, d'origine judaïque et islamique, interdit la représentation et l'adoration de la figure humaine et, plus encore, divine, sous quelque forme que ce soit, peinture, gravure, sculpture ou mosaïque. Aux VIIIe et IXe siècles, les empereurs byzantins, séduits par ce retour à la tradition, condamnent les images au nom de l'idolâtrie. Le conflit avec l'Eglise chrétienne orthodoxe, fondée sur le dogme de l'Incarnation, est inévitable. L'Empire de Charlemagne n'est pas troublé par ces chicanes byzantines, si bien que le jeune peintre bourbonnais, Thierry, lorsqu'il débarque à Constantinople, n'est guère préparé à une remise en cause brutale d'une création artistique au service du sacré. Pillages et confiscations des biens des monastères, persécutions des moines et de leurs patriarches, destructions des images, Léon l'Arménien met tout en oeuvre contre les iconodoules .