Le Milieu monte à la capitale

Venus de Corse, les caïds, après avoir fait leurs classes à Marseille et à Lyon, s'installent à Paris. Ce qui n'est pas sans déclencher quelques guerres des gangs. Chacun défend son petit commerce : les femmes et la drogue...

Les tranchées à peine vidées, l'armistice du 11 novembre 1918 signée, les « Hommes », comme s'appellent entre eux les voyous, retournent aux affaires. Avec, pour ceux qui sont revenus de la « riflette », une pointe de regret : la guerre a eu raison de la pègre, celle de la Belle Époque, des durs de barrière à casquette et de leurs fleurs de pavé, dont la plus célèbre s'appelait Casque d'Or. Les terreurs de la zone n'ont pas pour autant disparu, mais l'aristocratie de ce que l'on nomme dorénavant le « Milieu » le terme, né sous la plume de Francis Carco, est une abréviation de l'expression journalistique « un milieu très spécial » affiche un nouvel uniforme : chapeau mou et costume. Le modèle est à chercher outre-Atlantique, chez ces gangsters de Chicago qui fascinent jusqu'aux journaux français et qui deviendront à partir des années 1930 des « héros » de cinéma que l'on va admirer dans L'Ennemi public ou Scarface .

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