Le Michel-Ange brésilien

Qualifié par un historien de l'art de « génial mélange de Michel-Ange, de Beethoven et de Quasimodo », le sculpteur et architecte Antônio Francisco Lisboa 1738 ?-1814, dit l'Aleijadinho, « le petit estropié », est le plus grand représentant du baroque brésilien. Métis et fils d'une esclave, il est né à Ouro Preto, une ville de l'actuel État du Minas Gerais, fondée au début de la ruée vers l'or. Son destin d'homme et d'artiste est marqué à la fois par le carcan hiérarchisé de la société esclavagiste brésilienne du XVIIIe siècle et par la maladie dégénérative qui l'a privé, dès l'âge de quarante ans, de l'usage de ses mains. Elle a fait de cet artiste accompli, dont l'oeuvre s'étale sur cinquante ans, un être aussi repoussant qu'irascible, contraint de sculpter, son marteau et son maillet attachés à ses moignons.

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