Le Manteau de la Vierge

Tout naturellement, l'odeur du passé ressort du roman d'Emile Brami. Nostalgie ? Si l'on veut mais la vie, elle, n'était pas toujours rose pour les juifs tunisiens. Installés sur cette terre depuis des siècles, ils avaient fini par penser la France comme un modèle de progrès social et culturel. Mais avec l'indépendance vient le moment du choix. Dire adieu au soleil, monter de l'autre côté de la Méditerranée vers les brumes du Nord ? S'accrocher, au contraire, en dépit des avanies ? On reste, tranche la mère de la narratrice. Ayant connu la misère, Aziza Lévy alias Aimée n'entend renoncer ni à son pays ni à l'aisance qu'elle y connaît par son esprit industrieux. Sauf que la Tunisie nouvelle ne veut connaître d'autres juifs que soumis, pliés, rampants. En 1967, il faut partir. Triste exil que l'auteur évoque non sans une part manifeste d'autobiographie

R. K.

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