Le Machiniste
Quand les romanciers se mélent de raconter les sciences, tout s'éclaire ! Rien de mieux que les lettres pour dire les nombres, rien de mieux que la philosophie et la poésie pour dire la physique et la mécanique. Dans ce très beau roman flotte la nostalgie d'un temps où les plus grands esprits pouvaient prétendre à la connaissance universelle. Leibnitz était l'un d'entre eux, au service de l'Electeur de Hanovre, futur roi d'Angleterre. Dans une Allemagne à l'aube des Lumières, dont on a oublié qu'elle était à la fois si française et si italienne, un fils de meunier a construit une machine qui défie les lois de la gravitation universelle et de l'inertie de la matière. L'eau remonte vers sa source ! Leibnitz y voit la confirmation de ce moment métaphysique de " bascule " où la matière qu'on croit vouée à demeurer toujours identique à elle-méme se trouve exhaussée.