Le Livre des courtisanes. Archives secrètes de la police des moeurs 1861-1876
Relié sobrement de cuir brun, le registre coté B6/1 n'a guère attiré l'attention des historiens depuisson classement à la fin du XIXe siècle. Document exceptionnel cependant, publié et analysé par Gabrielle Houbre, spécialiste de l'histoire des femmes, et qui révèle, à travers plus de 400 notices, dont certaines agrémentées de photographies, l'identité, les agissements, les pratiques sexuelles et les clients souvent huppés des prostituées clandestines de la capitale sous le Second Empire et au début de la IIIe République. Quelle que soit leur appellation - femmes galantes, cocottes, demi-mondaines, biches, lorettes et autres sobriquets coquins -, l'histoire n'a retenu que celles qui précisément se sont fait un nom, la Païva, Sarah Berhnart, Blanche d'Antigny ou Cora Pearl, détentrices d'un capital social et érotique qu'elles ont géré en femmes d'affaires.