LE LÉVRIER
Du célèbre virelangue, la version selon laquelle « un chasseur sachant chasser ne chasse jamais sans son chien » a les faveurs de plus d'un roi de France.
On n'imagine guère un seigneur sans chiens, très grands, très forts, très beaux. Ils dorment dans sa chambre, tournent autour de sa table, quêtent un bon morceau, une caresse, et veillent à sa sécurité. En fait, ce traitement concerne les compagnons préférés, ceux qui l'escortent partout et toujours. Ce ne sont pas des auxiliaires de chasse. Ces derniers, véloces et féroces, vivent en meute. Sportifs de haut niveau, ils ne côtoient que leurs soigneurs ; ils sont nourris de pain et de soupe, et, quand la chasse a été bonne, des viscères de l'animal : la curée. Ce souvenir motive. Henri IV, chasseur impénitent, voyage avec ses meutes. Les ennemis qui l'espionnent devinent sa destination - Béarn, Guyenne ou Île-de-France - à leur composition, car chaque type de chasse réclame un effectif et une race appropriés. « Le Vert Galant » a toujours une quarantaine de chiens avec lui.