Le journalisme dans le sang
Il est de nombreuses reliques, témoins supposés d'événements historiques, dont on recherche les preuves d'authenticité, tout en craignant qu'elles n'aient été forgées depuis. Pourtant, il y a lieu de croire véritables ces feuillets de L'Ami du peuple tachés du sang de Marat. Ils entrent très tôt en possession de Nicolas-François Maurin (1765-1848), de la main même d'un témoin direct, Albertine Marat. Détenteur jusqu'en 1844 d'une importante collection d'objets et d'archives de la Révolution française, Maurin atteste leur provenance de ces mots : « Ces feuilles teintes du sang de Marat se trouvaient sur la tablette de sa baignoire lorsqu'il fut poignardé par Charlotte Corday. Elles furent recueillies et conservées par sa soeur Albertine Marat, qui a bien voulu m'en faire le sacrifice pour accroître ma collection de monuments patriotiques de l'époque.