Le gaullisme n'a plus de parti
Après la disparition du RPR, remplacé par l'UMP, une page de l'histoire politique contemporaine vient de se tourner.
Le RPR Rassemblement pour la République est mort, vive l'UMP Union pour la majorité présidentielle. Présenté comme une simple alternance politique, ce virage est au contraire lourd de signification. Il signifie ni plus ni moins la fin du parti gaulliste, au sens historique du terme.
Certes, les détracteurs du mouvement créé par Jacques Chirac en 1976 ont souvent nié sa filiation avec l'héritage du Général. Cependant, un lien perdurait, ne serait-ce qu'à travers les caciques du parti. Mais aujourd'hui, une page se tourne.
Le premier chapitre s'ouvre le 30 mars 1947, quand, à Bruneval, entre Le Havre et Etretat, venu inaugurer la stèle d'un mémorial devant les jeunes anciens des Forces françaises libres, de Gaulle prononce des mots fondateurs. Que dit-il exactement ? " Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s'égare la nation et se disqualifie l'Etat, la masse immense des Français se rassemblera sur la France. "