Le franc succès des pèlerinages

Leur nombre croissant et le culte des reliques traduisent le sentiment d'inquiétude des chrétiens en quête de protection divine. Dès l'an mil, Jérusalem devient la destination salutaire.

L'engouement des chrétiens pour les reliques et les pèlerinages n'a pas cessé au XIe siècle. Rome reste le grand réservoir de reliques et, la pratique de la division des corps s'étant répandue, beaucoup d'églises en possèdent des morceaux. La puissance du saint, sa virtus, demeure présente dans ses dépouilles, même dans les plus petits fragments. L'essentiel pour les fidèles est de s'en approcher le plus près possible et de les toucher. D'où les bousculades lors des grandes fêtes religieuses. Les conséquences sont parfois tragiques. Le chroniqueur du XIe siècle Adhémar de Chabannes raconte qu'une telle foule se pressa, une nuit de carême, autour du tombeau de saint Martial, dans la cathédrale de Limoges, qu'une cinquantaine de personnes moururent écrasées. A Saint-Denis, avant la reconstruction de l'abbatiale par l'abbé Suger, les fidèles étaient si nombreux qu'à plusieurs reprises les moines durent sauter par les fenêtres du choeur par peur d'être étouffés.

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