Le Croissant et les glaives

Il est souvent d'usage de regarder la conquête arabe comme un fulgurant blitzkrieg. Il est vrai qu'en six ans à peine - de 636 à 642 - la Perse et une bonne moitié de l'Empire romain d'Orient tombent sous l'autorité religieuse des épigones de Mahomet. À y regarder de près, explique Robert G. Hoyland, professeur à Oxford, l'affaire est bien plus complexe : une confédération turque avait déjà pris le contrôle de vastes territoires entre la Perse et la Chine dès la fin du VIe siècle, des clans arabes insérés dans les armées byzantines et perses avaient eux aussi constitué des entités autonomes bien avant la révélation du Prophète... Un livre clé pour ne pas tomber dans les panneaux de la version théologique des conquêtes dites « islamiques », comme le font toujours nombre de nos manuels d'histoire du secondaire.

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