Le Crésus du XVIIIe siècle

En France, avouer le montant de ses revenus a toujours passé pour une grossièreté tant la réussite financière est suspecte. C'est si vrai que la mémoire a totalement oublié Jean-Joseph de Laborde, le nouveau Crésus du XVIIIe siècle, que les révolutionnaires, parangons de vertu, menèrent à  l'échafaud, alors que, comme eux, il sortait du néant. En ces temps troublés, le financier commit une seule erreur en cinquante ans de carrière, celle de croire que le labeur de toute une vie le mettait à  l'abri du danger. Elle fut fatale à  ce Pyrénéen qui s'était enrichi sans ménager sa peine, lui qui avait débuté comme simple commis à  l'âge de dix ans et qui se retrouvait, trente ans plus tard, soutenir, par son seul crédit, la guerre de Sept Ans. A l'aube de la quarantaine, il prenait une retraite anticipée, pressentant que le service du roi, à  qui il avait tant donné, avait ses limites et s'en retournait à  ses premières amours, le négoce international.

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