Le citoyen Capet au banc des accusés
C'est le regard terne et la mine grise que le roi déchu comparaît devant ses juges - les élus de la Convention - à partir du 11 décembre 1792. Pas moins de trois conseils seront nécessaires pour défendre sa cause. Celle d'un monarque qu'on accuse, entre autres, de trahison...
Représentants, vous allez exercer le droit de justice nationale ; vous répondrez à tous les citoyens de la République de la conduite ferme et sage que vous allez tenir dans cette occasion importante. L'Europe vous observe. L'histoire recueille vos pensées, vos actions. L'incorruptible postérité vous jugera avec une sévérité inflexible. Que votre attitude soit conforme aux nouvelles fonctions que vous allez remplir. L'impassibilité et le silence le plus profond conviennent à des juges. La dignité de votre séance doit répondre à la majesté du peuple français. Il va donner par votre organe une grande leçon aux rois et un exemple utile à l'affranchissement des nations. » Ainsi s'ouvre le procès du roi à la Convention, le 11 décembre 1792. Le ci-devant roi Louis XVI, maintenant Louis Capet, attend d'être amené à la barre.