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Comme le nombre de jours de l’«itinérance commémorative» d’Emmanuel Macron : du 4 au 9 novembre, le président de la République va sillonner le nord et l’est de la France pour célébrer le centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale.
Cette séquence mémorielle clôt une période de quatre ans pendant laquelle la Mission du Centenaire (créée en 2012) a multiplié les initiatives pour réveiller le souvenir de la Grande Guerre : visites, expositions, débats… A titre indicatif, pour la seule année 2018, plus de 2 000 projets ont été labellisés Centenaire, dont plusieurs centaines liées à l’Education nationale. Plus personne – notamment parmi les jeunes générations – ne peut plus ignorer quelle fût l’ampleur de ce cataclysme : dix millions de morts à l’échelle de la planète dont 1,5 million en France.
A quel moment la guerre a-t-elle vraiment basculé ? Les historiens rappellent volontiers qu’à partir du printemps 1918, l’appui des troupes américaines devient décisif. A l’été, ils seront un million d’hommes dirigés par le général Pershing. Pendant ce temps, les contre-offensives lancées par Foch finissent par payer. L’épilogue est connu, avec un armistice signé le 11 novembre. Cette année, les cérémonies du centenaire de 11 septembre 1918 ne seront «pas trop militaires», a-t-on indiqué dans l’entourage de l’Elysée. Le message est clair : ces commémorations doivent être au moins autant une ode à la paix que le souvenir d’une victoire.
Frédéric de Monicault