Le fameux JT, décliné aujourd’hui sur plusieurs chaînes, et qui rassemble quotidiennement des millions de téléspectateurs. L’édition inaugurale, le 29 juin 1949, est lancée par Pierre Sabbagh sur la Radiodiffusion-Télévision Française (RTF) : pas de reportages sur le vif ni d’interviews mais une succession d’images muettes commentées par le journaliste. A l’époque, pouvoir regarder le JT est un luxe. Seulement 1% des ménages disposent d’un poste de télévision. Aujourd’hui, près de 94% des foyers sont équipés. Ce 29 juin 1949, c’est le premier jour du Tour de France. Mais ce ne sont pas les cyclistes qui vont retenir l’attention des – rares – téléspectateurs. Pierre Sabbagh a fait embarquer une caméra dans une montgolfière pour filmer des vues aériennes de Paris mais le ballon heurte une ligne électrique et chute. Bref, le premier JT fait l’événement avec des images d’un incident. Au milieu des années 1950, changement de décor avec l’apparition des présentateurs.

Le JT devient le» rendez-vous télévisuel des Français

Jusqu’à mai 1968, les autorités contrôlent soigneusement le contenu du JT : chaque jour, le sommaire est soumis à Alain Peyrefitte, le ministre de l’Information du général de Gaulle. Il est trop long d’énumérer toutes les vedettes du petit écran qui se sont assis dans le fauteuil prestigieux du petit écran. Mais les observateurs insistent souvent sur la longévité des règnes de Léon Zitrone et Patrick Poivre d’Arvor et sur la rupture de ton introduite par Yves Mourousi (à partir de 1975). Devenu au fil des ans une caisse de résonnance médiatique hors normes, le JT s’est imposé comme «le» rendez-vous télévisuel des Français.    

 Frédéric de Monicault