
Le chiffre de la semaine. 3

Comme le nombre des ponts qui vont se succéder au mois de mai.
Rappelons la signification des jours fériés concernés : le 1er mai célèbre la Fête du travail, le 8 mai salue la fin de la Seconde guerre mondiale, enfin le jeudi de l’Ascension (cette année le 30 mai) correspond dans la religion chrétienne à l’élévation du Christ au ciel. A intervalles réguliers, les pouvoirs publics se demandent dans quelle mesure rogner – ou pas – sur cette enfilade de jours fériés qui pénalisent l’économie (pouvant aller, selon les spécialistes, jusque à une baisse de 0,2% de la croissance annuelle du PIB). Les entreprises voient en effet leur calendrier pour le moins chamboulé.
Le 8 mai comme jour férié a été aboli une seule fois
Depuis l’après-guerre, le 8 mai comme jour férié a été aboli une seule fois : c’était en 1975, à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing, alors locataire de l’Elysée. A cette époque, il ne s’agissait pas de vouloir booster la vie des affaires : le président de la République entendait d’abord faire un geste vis-à-vis de l’Allemagne. Une décision de courte durée : dès 1976, le 8 mai redeviendra un jour férié. S’agissant du 1er mai, ses racines ne sont pas forcément celles que l’on croit : en l’occurrence, la Fête du travail n’est pas née en France mais aux Etats-Unis avec la manifestation de milliers de travailleurs, le 1er mai 1886 à Chicago, pour réclamer la journée de huit heures. Ce jour-là, les heurts avec les forces de l’ordre feront plusieurs victimes. Trois ans plus tard, la deuxième Internationale réunie à Paris s’accorde sur le choix du 1er mai pour commémorer le souvenir de Chicago.
Frédéric de Monicault