Le chiffre de la semaine : 18

Comme les 18 millions de barils par jour qui transitent chaque jour par le détroit d’Ormuz, soit près de 20% de la consommation mondiale.

Depuis la semaine dernière et une attaque contre des navires pétroliers, les marchés tremblent à l’idée qu’un passage aussi stratégique puisse être entravé. Il n’y a en effet pas d’autre route pour écouler les hydrocarbures du Golfe Persique. De tout temps, le détroit (long d’une soixantaine de kilomètres) a cristallisé les tensions et les attentions. Les deux pays riverains n’évoluent pas dans la même catégorie. Oman – dont serait originaire le légendaire marin Sindbad - est une petite pétromonarchie longtemps couvée, jusqu’en 1971, par la Grande-Bretagne. Depuis, les Etats-Unis ont pris le relais. En face, l’Iran est un poids-lourd sur l’échiquier politique international. L’ancienne Perse a toujours veillé sur Ormuz. Certaines représentations artistiques montrent Darius le regard englobant le détroit. Après les grandes découvertes et le début du commerce maritime à grande échelle, Portugais, Arabes et Perse rivalisent sans merci. Au début du XVIème siècle, c’est le Portugal qui contrôle l’endroit, un jalon pour l’acheminement des esclaves. Au XIXème, la suprématie britannique lui permet de contrôler la route des Indes. A la fin du XXème, la guerre entre l’Iran et l’Irak donne lieu à des batailles navales. Le détroit d’Ormuz est bien un passage clé.        

Frédéric de Monicault

Newsletter subscription form block

Inscrivez-vous à notre newsletter