Un chiffre en légère baisse, de même que la demande à l’échelle mondiale, qui s’est limitée à 302 millions de bouteilles. Comment analyser ce repli ? Les experts le mettent en corrélation avec les difficultés économiques et le moral des ménages en berne. Bref, on aurait moins en vie de faire la fête. En attendant, le champagne reste une boisson de prestige par excellence.

Le champagne, déjà connu au Moyen Âge

Les spécialistes rappellent volontiers que le vignoble champenois était connu dès l’orée du Moyen Âge. Le champagne qui accompagne les rois de France dès leur origine puisque Rémi, évêque de Reims, baptise Clovis à proximité d’Epernay. Ensuite, on ne compte plus les figures royales, en France et hors des frontières, qui savourent le nectar. Pêle-mêle, François Ier, Louis XIV, Louis XV… Ce dernier est célèbre à double titre ; d’abord, il prend un décret pour autoriser le transport du champagne dans des bouteilles de verre et non plus des tonneaux en bois, ce qui améliore singulièrement la qualité gustative.

Le champagne, très apprécié de Madame de Pompadour

Ensuite, c’est sa maîtresse, Madame de Pompadour, qui aurait déclaré que le champagne est le «seul vin qui laisse la femme belle après boire». Nonobstant toutes les cuvées de prestige qui apparaîtront peu à peu dans le paysage, on ne doit pas cantonner les bulles au seul plaisir des couches sociales les plus huppées. En 1790, c’est le champagne qui accompagne les libations de la Fête de la Fédération. Les révolutionnaires aussi ont su apprécier le champagne.  
Frédéric de Monicault