Le chiffre de la semaine. 14

14 comme 14%, le montant de la participation de l’Etat néerlandais dans Air France-KLM, participation acquise ces derniers jours à l’issue d’un raid boursier.

Le gouvernement français s’est vigoureusement insurgé contre cette méthode. Il est vrai qu’Air France fait partie des bijoux de famille. La compagnie aérienne tricolore a été portée sur les fonts baptismaux au printemps 1933 : elle résulte alors d’un rapprochement entre les quatre principales compagnies de l’époque (Air Orient, Air Union, CIDNA et SGTA). A l’automne 1933, une cérémonie officielle au Bourget consacre le décollage de la nouvelle entité. En juin 1945, l’entreprise est nationalisée. Un an plus tard, la liaison Paris-New York s’institutionnalise. En 1949, les effectifs s’étoffent, plus de 14 000 agents en tout, contre moitié moins trois ans avant. A l’orée des années 1950, le cap des 20 millions de passagers est franchi. Avec les années 1960, la démocratisation du transport aérien est en masse : les longs courriers deviennent deux, voire trois fois moins chers que quelques années auparavant. Quant aux délais, ils sont raccourcis : après la guerre, il fallait près de 20 heures pour rallier New York de Paris. Aujourd’hui, une poignée d’heures suffit. En 1976, le nouvel avion star de la compagnie s’appelle Concorde : mais son exploitation cessera définitivement en 2003, après un crash en 2000. L’année dernière, le groupe Air France-KLM a transporté plus de 75 millions de passagers.  
Frédéric de Monicault

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