
Le chiffre de la semaine. 1

Comme le milliard d’euros, peu ou prou, récoltés dans le cadre de la campagne de dons pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
Ces fonds émanent pour la plupart de grandes entreprises – avec la naissance d’une polémique autour des exonérations fiscales – mais les particuliers aussi sont généreux, avec plus de 20 millions d’euros. Un milliard, c’est quasiment deux fois le budget nécessaire pour mener le chantier. Mais sait-on exactement combien va coûter cette immense restauration ? On ne dispose que d’éléments de comparaison. Conduite en cinq ans, la reconstruction du Parlement de Bretagne à Rennes (ravagé par un incendie en février 1994) avait requis plus de 50 millions d’euros. Après la Première Guerre mondiale, le chantier de la cathédrale de Reims (entièrement détruite par un déluge d’obus) n’a pu se faire que grâce au soutien des deux fondations américaines Carnegie et Rockefeller, pour plusieurs millions d’euros de l’heure actuelle. La ville de Reims aurait été bien en peine d’apporter son obole : elle-même a été rasée à près de 90% à l’issue du conflit.
D'autres édifices touchés à l'étranger
A l’étranger aussi, des édifices ont dû se remettre de dégâts quasi-irréparables. A Dresde, la cathédrale de la Sainte-Trinité n’a pas été épargnée par les vagues de bombardement de février 1945. A l’orée des années 1960, la reconstruction a été amorcée par la République démocratique allemande (RDA) et s’est poursuivie pendant toute la fin du XXème siècle. Les sommes dédiées se rapprochent des 200 millions d’euros. Un autre chantier titanesque est toujours en cours à Notre-Dame de Tournai, en Belgique. La Deuxième Guerre mondiale mais aussi une tornade en 1999 ont sévèrement abîmé ce chef-d’œuvre gothique, surplombé par cinq tours romanes. Les réparations extérieures viennent tout juste de s’achever, après vingt ans de labeur. A titre indicatif, Notre-Dame de Tournai est assurée à hauteur de 50 millions d’euros en cas d’incendie.
Frédéric de Monicault