
800 hectares

C’est la superficie de la Montagne d’or, une mine d’or à ciel ouvert à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane dont le projet d’exploitation suscite de nombreuses tensions.
Avant son départ du ministère de la Transition écologique, Nicolas Hulot avait fait part de toute son hostilité à ce dossier. Tout récemment, la Compagnie Montagne d’Or (CMO), émanation d’un consortium international, a annoncé «des modifications d’ampleur pour réduire au maximum les impacts sur l’environnement». En Guyane, la ruée vers l’or remonte au milieu des années 1850, après la découverte des premières pépites. Les fleuves et leurs affluents (Approuague, Ouanary, Sinnamary…) sont les bassins les plus recherchés. Très rapidement après les trouvailles inaugurales, les colons délaissent le travail de la terre pour se consacrer à la quête aurifère. L’orpaillage, légal et illégale, mobilise plusieurs milliers de travailleurs. De même, il est à l’origine de plusieurs vagues d’immigration, notamment en provenance de Chine. Au début du XXème siècle, la production déclarée oscille entre trois et quatre tonnes par an, avant de reculer sous les deux tonnes à partir de 1920. A compter de 1950, les volumes redeviennent quais-anecdotiques avant de repartir vers 1970. Le yoyo qui n’a jamais cessé depuis s’explique tout simplement par l’évolution capricieuse des cours de l’or. Quand le métal précieux tutoie les sommets, les projets d’exploitation se déploient, quand il chute, les compagnies minières freinent leurs investissements.
Frédéric de Monicault