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Comme le nombre de téléspectateurs qui ont suivi la semaine dernière l’intervention d’Emmanuel Macron au journal de 13h de TF1.
Dimanche soir, ils étaient autour de 4 millions à regarder à nouveau le président de la République, cette fois sur BFMTV. Ces audiences ont été mesurées par Médiamétrie, l’organisme de référence en la matière. Cette institution existe depuis longtemps, mais elle a été privatisée en 1985, prenant le relais du CEO (Centre d’études des opinions) qui dépendait de l’autorité du Premier Ministre. Les racines de ce même CEO datent de 1944, il s’appelait alors Service des relations avec les auditeurs et utilisait un appareil récemment inventé et toujours employé de nos jours : l’audimètre. Ensuite, plusieurs rattachements administratifs ont eu lieu, mais la mission originelle n’a jamais changé, à savoir estimer les audiences. D’une manière générale, un très grand nombre de pays ont des outils similaires, sans arrêt perfectionnés, au point que dans certains cas, les estimations sont presque évaluées aujourd’hui en temps réel. Finalement, l’histoire de la mesure des audiences colle parfaitement aux changements de trajectoire de la télévision, qui fut longtemps un levier au service de l’Etat avant de s’affranchir du pouvoir. N’oublions pas que sous de Gaulle, on avait l’habitude de dire que les rédacteurs en chef soumettaient les projets de JT au ministère de l’Information.
Frédéric de Monicault